[Pv Aii-Chan~] Mais qu'est-ce que t'es bête Rose...

Il était temps pour la jeune fille de se rendre au gymnase, où l’attendait deux heures de sports. Elle quitta la salle de cours à une vitesse folle mais une fois dans les couloirs, sa rapidité se perdit faisant place à une lenteur, comme elle avait à chaque fois qu’elle devait se rendre en cours. Dans les couloirs, elle se mit à trainer, pour ne pas arriver trop tôt et trop vite au cours suivant, au sport ! C’est aussi pour cela qu’elle vit une fille aux oreilles de chats traverser les allées en courant et surtout en pleur. C’était plutôt étrange comme situation et très inattendue, mais contrairement aux autres gens, elle continua sa route sans se retourner pour la regarder, après tout la demoiselle toute triste n’avait peut être pas envie d’être une curiosité. Bien souvent quand on ne va pas bien, on n’aime pas trop être entouré avec le monde qui vous demande toujours pourquoi et ce qui va pas.

Arrivée aux vestiaires, elle se changea non pas vite mais en prenant son temps et surtout sans se presser tout autant que ce qu’elle avait fait dans les couloirs à la suite d’avoir quitté son cours précédent. Ainsi, les filles étaient presque toutes prêtes quand elle commençait à peine à se déshabiller pour enfiler ensuite sa tenue de sportive. Quand elle eu fini de se changer elle entra sur le terrain et déjà les élèves s’échauffaient, les rejoignant, elle soupira. Heures de sport, Aiiry faisait du basket. Elle était capitaine d’équipe comme très souvent, trop souvent pour certaine personne qui pourraient paraitre jalouse. Et oui, elles l’étaient ! D’autant plus que cette fois-ci son équipe gagnait tous les matchs et tous avec une large avance dans les points. Elle-même ne s’en vantait pas, plutôt du genre à être discrète, la demoiselle restait à l’écart, en revanche ses coéquipiers avait la langue bien pendue et ne se privaient pas de s’élogier.

À plusieurs reprises on avait tenté de l’assommer avec le ballon, elle menait le jeu et cela ne plaisait pas à tout le monde. Les autres équipes avaient des garçons en chef et n’appréciait pas trop que cette jeune personne les battent si facilement, d’habitude, elle ne donnait rien au jeu et les résultats restaient très serré, mais aujourd’hui elle avait décidé de se motiver et de montrer ce qu’elle valait. Surtout par rapport à une petite phrase qui avait échappé à une autre fille dans les vestiaires et qui disait que ce n’était qu’une simple chauffeuse de terrain, juste bonne à se faire remarquer. Et là c’était tout à fait ce qu’elle faisait. Et bien sur à force de s’acharner, on finit par réussir. Cette fois-ci elle ne l’avait pas vu et le prit de plein fouet, en pleine figure, pile sur le nez. Un peu sonnée et pourtant, sans rien laisser paraître, Aiiry se releva attrapa le ballon et l’envoya à un de ses collègues, qui bloqué lui redonna rapidement. Une fille lui fonça dessus et une autre lui fit un croche-patte, bien sur, encore un peu sonné par le précédent coup, elle ne put l’éviter et tomba, s’étalant de tout son long.

Sauf que cette fois en voulant se relever elle grimaça et renonça. Sa tête tournait et sa cheville lui faisait mal. Comme toujours dans ses cas là, les gens se précipitaient pour voir ce qu’il se passait, le professeur se fraya un chemin parmi les élèves et beaucoup d’entre eux rigolaient, surtout celles qui étaient à l’origine de cette « blague ». C’est un compagnon de son équipe qui fut en charge de l’emmener à l’infirmerie. Évidemment un beau garçon, qui la prit dans ses bras, comme une princesse et qui rendit jalouses toutes les autres filles de la classe. La demoiselle pas très à l’aise dans cette situation, lui fit gentiment remarquer qu’elle n’était pas handicapée.

-Tu sais je peux marcher !

Il lui répondit qu’il n’en était pas question, et qu’il avait quand même le droit d’en profiter. La jeune fille croisa les bras comme boudant. Sur le chemin tous les regards se retournaient vers eux, ça allait encore parler après ça, heureusement qu’elle ne fait pas attention aux ragots. Elle les ignora complètement, voulant juste arriver plus vite à l’infirmerie, qu’il la pose, partent, elle souhaitait aussi que la madame y soit absente et comme ça elle pourrait vite repartir. Quand ils arrivèrent enfin à destination, elle prit de nouveau la parole.

-Et maintenant, tu me pose ?

Il s’exécuta, et la posa sur le lit libre, sur l’autre se tenait une jeune fille qui semblait pleurer à chaude larmes. Elle avait des oreilles de chat et tenait un objet à la main, elle se tenait assise sur le lit et était dos au deuxième lit. Elle avait du les voir entrer ou pas avec ces larmes. Le jeune homme s’excusa, disant qu’il partait à la recherche de l’infirmière et parti donc. Aiiry soupira et retira sa chaussure, elle jura, elle commençait un peu à enfler. Elle porta ensuite la main à son nez, il lui faisait encore mal. La demoiselle allait se venger, ça c’est sur, ces deux pestes n’avaient qu’à bien se tenir. Elle tourna la tête vers l’autre jeune fille et lui posa une question.

-Pourquoi pleurer ?

Ce n’était pas vraiment dans ses habitudes, mais la brunette ne semblait pas trop malade ou quoi, juste triste, effondrée même.

Le garçon l'accompagnant avait vite déserté la pièce, voyant l'absence de l'infirmière et aussi que la salle n'était pas si vide que ça puisqu'il y avait, là, sur le deuxième lit, enfin plutôt le premier, une autre demoiselle qui fondait complètement en larmes. Il l'avait posée sur le lit puis avait filé aussi vite qu'il était venu. S'excusant et disant juste qu'il partait à la recherche de la madame pour la soigner. La demoiselle pouvait le faire seule, ce n'était pas comme si elle avait quelque chose de cassé. Une simple compresse froide sur la cheville et ça passera tout seul. Enfin, il était parti si vite qu'elle n'eut pas le temps de lui dire que ça n'en valait pas la peine, et la jeune fille c'était retrouvée en l'unique compagnie de la demoiselle qui pleurait.

Sur le deuxième lit, sa chaussure où elle avait prit un coup retirée, elle s'assit sur le bord laissant balancer ses jambes dans le vide. Aiiry était tournée vers l'autre jeune fille, cette dernière lui tournant le dos, tenait un objet dans ses mains, semblant le chérir. Était-ce pas cela qu'elle pleurait? En l'observant plus attentivement, elle remarqua qui la brunette occupant le premier lit avait des oreilles de chat! Oui, oui, elle avait des oreilles de chats sur la tête, et ce n'était pas un rêve. Quand elle lui eut posé sa question de pourquoi pleurer, la jeune fille se retourna presque instantanément vers la demoiselle aux cheveux particulier, puisqu'il étaient bleus. Elle la regardait d'un air dépité et tout triste, bien que son regard semble curieux, elle paraissait nostalgique. La jeune fille brune avait un joli visage, tout fin avec de jolis trait, des yeux bruns comportant des reflets pourpres. Elle semblait pleine de vie et pourtant, elle avait les yeux bouffis, gonflés et rougis par les larmes qu'elle versait. Elle renifla un coup, et la brunette, regardant la demoiselle indiscrète, lui répondit sur un ton hésitant, et mêlé de sanglot.

-J...Je... ma... Ma queue... elle... elle s'est détachée...

Ensuite, elle s'effondra sur le lit en pleure, cachant son visage dans l'oreiller, comme pour assourdir les sanglots. Mais elle ne pouvait pas tout simplement la rattacher? Enfin, probablement que tout cela dépassait de loin les compétences d'Aiiry qui tourna la tête pour regarder par la fenêtre. C'était une belle journée, le soleil brillait, les oiseaux chantaient, ayant traversé la cours, elle savait qu'une petite brise soufflait, juste pour se rafraichir et ne pas trop sentir les rayons du soleil taper sur leur peau. Elle descendit du lit, et en boitillant, elle se rendit à cette fenêtre qu'elle ouvrit. Un léger souffle d'aire entra de suite dans la pièce, comme si elle se mettait à respirer.

De là, on voyait le gymnase qu'elle avait quitté quelques minutes plus tôt et où elle avait récolté le droit pour un allé à l'infirmerie, ici donc. Le cours semblait avoir repris, comme si rien ne s'était passé. Exaspérée, elle tourna vite le dos restant pourtant à la fenêtre. En face d'elle, sur le mur, se trouvait un miroir. Elle ouvrit grand les yeux. Son nez était tout rouge, comme si elle aussi avait pleuré. Ces pestes ne l'avaient pas loupée, et elles allaient lui payer, ho ça oui! Elle jeta un bref coup d'oeil à son pied, lui aussi rouge et gonflé, heureusement que au contraire de lui, le nez n'avait fait que rougir, elle aurait eu l'aire vraiment maligne avec un nez de boxeuse. Elle se retourna vers la fenêtre et parla pour elle même.

-Elles vont me le payer ces pestes!

Elle avait parlé en serrant les dents, et elle serait à présent le poing, puis se calmant, elle se détendit et soupira. Elle ferma les yeux, et prit une grande inspiration pour mieux pouvoir se calmer, et oublier son nez de clown et qu'elle se tenait que sur un pied, l'autre lui faisant mal. C'est à ce moment là, qu'elle vit le garçon qui l'avait portée malgré elle jusque là. Il traversait la cours, se dirigeant vers le gymnase. Soit il avait trouvé l'infirmière et lui avait fait passer le mot comme quoi elle avait du monde à voir dans l'infirmerie, soit il ne l'avait pas vu, et avait tout simplement abandonné les recherche, repartant en cours.

Elle jeta un regard en arrière, pour vérifier à la porte si personne n'arrivait, mais apparemment il n'y avait pas l'ombre d'un mouvement. Et comme la porte était ouverte, il serait facile d'entendre des bruit de pas dans le couloir. Puis son regard se reposa sur la jeune fille-chat. Elle se contenta de l'observer sans lui poser d'autres questions, la dernière l'avait fait fondre dans un nouveau torrent de larmes, autant ne pas trop renouveler l'expérience, faire pleurer les gens, juste pour les larmes n'était pas trop dans les "trips" de la demoiselle un peu rebelle dans son genre.

La demoiselle à la queue coupée (no comment XD) semblait s’être enfin calmée dans les sanglots. On aurait presque put croire que la jeune fille dormait, mais elle relava la tête quand Aiiry la regardait. Leurs regards se croisèrent, et la brunette aux yeux qui commençaient à dérougir eu les joues qui prirent une jolie couleur rosée et tourna vivement la tête sur le côté comme pour éviter tout contacte avec l’autre demoiselle aux allures de rebelles. Quoi ? Qu’avait-elle ? Sa tête ne lui revenait pas ? Non mais franchement ce n’était pas un bon jour pour la jeune fille. Déjà mal réveillée au petit matin, un mauvais début de journée, des coups bats, une visite à l’infirmerie… Quoi d’autre ? La journée pouvait-elle empirer ? Enfin il ne faut pas dire ça, car il y a de grande que si elle se dise que cela ne peut pas être pire, cela devienne justement pire. Par contre ce n’était plus le moment de venir la cherche. Premier qui s’amuserait à l’emmerder se ferait violemment remballer. Et pour cela, la demoiselle n’a aucun tact. Oui, elle était de mauvaise humeur, et lors d’une journée comme celle-ci, il vaut mieux l’éviter comme la peste si on ne veut pas s’en prendre plein la figure juste parce qu’on l’a bousculée ou qu’on lui a parlé et qu’elle n’en avait aucune envie.

L’autre jeune fille, celle aux oreilles de chats, tourna la tête vers sa main qui tenait, comme Aiiry le pensait, sa queue de chat qui s’était détachée, ce qu’elle lui avait dit un peu plus tôt. Et les larmes refirent vite surface. La demoiselle aux cheveux bleus soupira et fronça les sourcils, s’était un peu pénible quand même qu’elle pleure ainsi pour son déguisement simplement détaché. Pourquoi ne pas tout bêtement, le remettre en place elle-même ? Enfin, la petite brunette ne voyait surement pas les choses de la même façon, d’ailleurs raison pour laquelle elle pleurait tant depuis le début. Elle ne connaissait pas la jeune fille de base, mais qui n’avait pas entendue parler de la demoiselle chat dans l’école. Elle savait donc qu’habituellement la brunette en pleure devant elle à l’infirmerie, était en temps normale, une fille pleine de joie de vivre.

Elle leva les yeux au ciel et se retourna une nouvelle fois vers la fenêtre et s’y accouda. L’infirmière ne venait toujours pas, et l’attente commençait à être plutôt pénible. Cela allait-il encore durer ? Il n’y avait plus personne dans la cour, et en y regardant de cette fenêtre, cela donnait une impression de vide. Aiiry regarda la demoiselle du premier lit du coin de l’œil, c’était mieux de la laisser se calmer seule. Surtout que niveau réconfort, la jeune fille sportive n’y connait rien du tout. On ne l’y a jamais prit et ce n’est pas maintenant qu’elle va commencer. Ou du moins pas doucement.

En regardant le ciel, elle vu un avion le traverser, et laisser une trace blanche (no comment aussi XD) derrière lui. Elle se mit à penser à son pays qui lui manquait. Elle était ici depuis peu mais avait quand même déjà le mal du pays. Son regard toujours tourné vers cet avion, devint terne et triste. Un jour quand elle retournera chez elle, elle leur fera regretter de l’avoir envoyé si loin. Tout ça parce qu’elle leur avait emprunté la voiture et que celle-ci avait fini dans un fossé. Bon okay, la demoiselle avait fini en cellule de dégrisement, moins glorieux comme fin de soirée. Mais ce n’était tout de même pas une raison pour l’envoyer à l’autre bout du monde !

Elle soupira une nouvelle fois, puis se retourna d’un coup vers l’autre jeune fille, la petite brunette aux oreilles de chats. Sa patience venait d’expirer et sa dose de ras le bol venait d’être dépassée. Elle avança tant bien que mal sans trop prendre appuis sur sa cheville qui lui faisait mal et arriva au lit occupé par la demoiselle-chat. A niveau de la jeune fille, elle posa une main sur l’épaule de celle-d=ci et la secoua sans trop de violence, et même tout doucement, pas trop quand même. En faite juste de quoi la faire réagir pour qu’elle se relève.

-Arrête de pleurer, je te la remets si tu veux !

Ce n’est pas qu’elle voulait être gentil, elle souhaitait juste qu’elle arrête de pleurer car ce fond sonore de sanglots était assez pénible. Aiiry voulait que ça s’arrête. Elle lâcha l’épaule de la jeune fille et se dirigea ensuite vers la porte, toujours en boitant, ce qui l’énervait aussi et même beaucoup plus que seulement les pleures. S’agrippant à l’encadrement, elle regarda de chaque côté pour distinguer une silhouette qui serait tentée de venir par ici. Mais rien ! il n’y avait rien, aucun mouvement, aucun bruit, des courant d’airs venant seulement dans son dos grâce à la fenêtre qu’elle avait ouverte.

-Bon, c’est cool une infirmerie sans infirmière, mais on est censé faire quoi nous ?

Elle soupira encore une fois et se retourna vers l’autre jeune fille qui occupait la salle avec elle. Puis son regard se posa sur les placards, elle allait devoir se débrouiller toute seule. Pour changer avait-elle envie de penser. Se penchant en arrière, elle jeta un dernier regard dans le couloir, regarda de chaque côté et rentra à nouveau dans la salle. Allant aux placards fermés, heureusement, ils ne l’étaient pas à clé, sinon ça aurait été un peu plus dure, et surtout plus chiant ! Elle ouvrit un premier qui contenait des fioles, apparemment des sirops, ce qui ne lui servirait pas beaucoup dans son cas. Le deuxième contenait des compresses et du désinfectant, pas très utile aussi pour elle. Et le troisième contenait enfin ce qu’elle recherchait. Elle prit une pommade pour la douleur, une compresse et une bande pour tenir le tout. Une fois le tout en main, elle se retourna et fit volte fasse à la brunette.

-Alors, je t’aide ?

Elle parlait bien sur pour sa queue, si elle refusait, elle se soignerait et partirait la laissant se débrouiller seule avec sa queue détachée. Faut pas rêver, elle ne va pas passer sa journée à attendre une madame pour qu’elle la soigne, juste parce qu’elle a un diplôme et que pas la jeune fille. Elle pouvait très bien se soigner seule, ce ne serait pas la première fois, elle avait, par le passé caché beaucoup de bobos du genre à ses parents.